5 points à connaître sur les origines des goodies
Ces objets publicitaires, distribués à des fins de communication ou de fidélisation, font aujourd’hui partie intégrante de la stratégie marketing de nombreuses entreprises. Stylos, tote bags, mugs ou clés USB personnalisées, ils s’invitent dans les bureaux, les salons professionnels, et même dans la vie quotidienne des consommateurs. Mais d’où viennent réellement ces objets promotionnels ? Voici justement l’essentiel à connaître sur leurs origines.
Des traces dans l’Antiquité et au Moyen Âge
Bien que le terme « goodies » soit relativement moderne, le principe de l’objet à valeur symbolique ou publicitaire trouve ses racines dans l’Antiquité. Les marchands et artisans de l’époque apposaient déjà leur nom ou leur emblème sur les objets qu’ils fabriquaient, dans le but de se faire connaître. Les Romains gravaient, par exemple, leurs noms sur des poteries ou des lampes à huile, ce qui a créé une forme primitive de marquage. Au Moyen Âge, les armoiries et les sceaux permettaient aussi d’identifier l’origine d’un produit ou d’un service. Si ces objets n’étaient pas encore offerts gratuitement à des fins publicitaires, ils portaient néanmoins déjà en eux l’intention de transmettre une image, une appartenance ou une identité de marque.
L’essor des objets promotionnels à l’époque moderne
Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour voir apparaître les premiers objets promotionnels au sens moderne du terme. Aux États-Unis, dans les années 1880, l’imprimeur Jasper Meek est considéré comme l’un des pionniers des goodies modernes. Afin d’aider un commerçant local à promouvoir son activité, il propose d’imprimer de la publicité sur des sacs d’école en toile. Ces sacs sont ensuite distribués gratuitement à des enfants, et sont ainsi devenus des supports ambulants de communication. Le succès est immédiat et d’autres commerçants se sont rapidement intéressés à cette nouvelle méthode de publicité. L’idée fait son chemin et les objets publicitaires commencent à se diversifier : calendriers, éventails, règles, crayons, carnets, etc.
L’âge d’or des objets publicitaires au XXe siècle
Le XXe siècle marque l’entrée des goodies dans la culture de masse. Avec l’essor de la consommation, de la publicité et des grands médias, les entreprises cherchent à se démarquer. Les objets promotionnels deviennent alors un outil stratégique de fidélisation client, mais aussi de notoriété. Après la Seconde Guerre mondiale, le développement de la plasturgie et des techniques d’impression a permis de produire ces objets en grande série à moindre coût. Les années 1960 et 1970 voient fleurir une multitude de gadgets publicitaires distribués dans les foires, les salons, les stations-service, ou même insérés dans des paquets de céréales. Ils sont alors devenus un vecteur d’image incontournable, parfois collector, comme les autocollants de marques automobiles.
L’évolution contemporaine des objets promotionnels
Avec l’arrivée du numérique, ces objets ont su se réinventer pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Les objets connectés, les accessoires high-tech ou les produits écologiques ont ainsi remplacé les stylos en plastique classiques. L’essor du marketing durable a également changé la donne. Effectivement, les entreprises privilégient désormais les articles plus respectueux de l’environnement, fabriqués à partir de matériaux recyclés ou recyclables. De plus, la personnalisation s’est intensifiée grâce aux progrès de l’impression numérique, ce qui a rendu chaque objet unique et adapté à des cibles spécifiques.
Une pratique mondiale, mais aux racines locales
Aujourd’hui, le marché des objets publicitaires est mondialisé, mais il conserve une forte dimension culturelle. Chaque région a en effet ses préférences, ses codes et ses objets fétiches. En France, par exemple, le stylo et le sac cabas restent des incontournables, tandis qu’en Asie, les gadgets technologiques ou les objets de papeterie sont particulièrement prisés. Cette diversité reflète la capacité de ces objets à s’ancrer dans les usages locaux tout en s’inscrivant dans une logique globale de communication. Si les formes, les matériaux et les messages évoluent, l’essence même de ces articles demeure : créer du lien, marquer les esprits et rendre une marque inoubliable.